« Sous une pluie d’étoiles… »

En règle générale, je lis très peu de témoignages, ce n’est pas vraiment ce que je préfère. J’aime mieux les romans qui me permettent de m’évader, de rêver, de m’échapper du quotidien. Avec un témoignage, on sait que tout ce qui est écrit entre ces lignes est vrai, et c’est parfois horrible, dur à imaginer… Pourtant une fois de temps en temps, je me plonge dans un témoignage… Ça a été le cas avec Vingt-neuf semaines et des poussières d’étoiles de Aude Caccerelli.

Il m’a attirée sans que je sache vraiment pourquoi. Cette couverture pourtant très sobre me donnait envie d’en savoir plus, tout comme ce titre que je trouve très poétique et intriguant. Je remercie donc Le cherche Midi ainsi que Netgalley grâce à qui j’ai pu lire ce roman. Et je l’ai lu en une journée. Il faut dire qu’il est assez court, puisqu’il ne fait que 208 pages. Et surtout, il est prenant, quand on commence, c’est difficile de s’arrêter…

La jeune femme apprend en mai 2013 qu’elle attend un enfant. Le troisième. Encore un petit garçon. Néanmoins en octobre 2013, vingt-neuf semaines plus tard, elle doit mettre un terme à cette grossesse, pour cause de malformation sur le fœtus… L’auteure nous raconte alors son parcours, tout en s’adressant à cet enfant qui n’a pas vu le jour…

Décidément, à chaque fois que je lis un témoignage, il relate la maladie d’un enfant (j’avais déjà lu Deux petits pas sur le sable mouillé de Anne Dauphine Julliand l’année dernière, dont je vous parlais juste ici…) C’est toujours horrible d’imaginer qu’une telle chose puisse être possible et pourtant, c’est bel et bien le cas… Ici, les parents ont choisi d’arrêter la grossesse, pourtant déjà bien avancée, plutôt que de donner naissance à un enfant malade. C’est difficile de se mettre à leur place et je crois même que c’est impossible de le faire si l’on a pas vécu une situation similaire. Il est impossible de dire : Moi j’aurais fait ci ou j’aurais fait cela…. Dans un moment pareil, je pense qu’on essaie simplement de faire de notre mieux et ce n’est pas évident.

Ce genre de récit est assez difficile à lire car on entre totalement dans l’intime, le ressenti, les émotions de cette mère qui n’a pas pu voir son bébé grandir. C’est très bien écrit et l’on ressent toute l’émotion que la mère a voulu transmettre. C’est toujours difficile de donner son avis sur un tel livre, parce qu’au final, on ne peut pas aimer, ni détester…

Voilà pourquoi c’est délicat de parler d’un témoignage, le mieux, c’est de le lire pour se dire que ça arrive… Et pour ceux qui l’ont vécu, je pense que c’est une bonne chose de pouvoir en parler avec d’autres personnes concernées et de se rendre compte qu’ils ne sont pas seuls face à cette difficile épreuve.

Livre à paraître le 28 mars au Cherche Midi.

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