« Reconnu coupable d’être innocent ? »

Il y a quelques temps sur le blog de BettieRoseBooks, j’avais aperçu le roman Le piège de l’innocence qui avait fortement attiré mon attention. Alors juste après Noël, j’ai filé à la librairie pour me l’offrir et j’avais vraiment hâte de le commencer.

Sans trop savoir pourquoi, ce livre de Kelley York m’a de suite attirée. Déjà grâce à sa couverture, que je trouve très jolie et plutôt énigmatique et également grâce à son résumé. Ça m’a intriguée. Vic, un jeune garçon solitaire, que personne ne remarque jamais, s’ennuie dans une soirée où il ne se sent pas à sa place. Et soudain, il aperçoit Callie, une jeune fille de son lycée, qui a beaucoup trop bu et semble avoir besoin d’aide. Gentiment, Vic vient à sa rescousse. Sauf que le lendemain, c’est la police qui vient chez lui : Callie a été violée et c’est lui le principal suspect.

Il s’agit évidemment d’une histoire forte, puisqu’on parle de viol. Et pourtant, ici, ce n’est pas le point de vue de la fille violée que l’on met en avant, mais celui de l’accusé. A tort, si l’on en croit ses dires. Vic semble être le coupable idéal. Il n’a pas beaucoup d’amis. Il est très solitaire, bégaie dès qu’il prend la parole et personne ne fait jamais attention à lui. Surtout pas les filles. Sauf qu’il clame son innocence depuis le début, bien que personne ne semble le croire.

Dernièrement, j’ai lu beaucoup de romans à la première personne, quelque chose que j’aime beaucoup puisque ça nous permet de nous plonger réellement dans la tête du héros et de savoir ce qu’il pense. Or, c’est une des premières fois que ce personnage là est un garçon. Et j’ai beaucoup aimé Vic, parce que le pauvre n’était pas forcément beaucoup aidé par les gens qui l’entourent. Personne ne le soutient vraiment dans cette quête de vérité, tout simplement parce que tout le monde le croit coupable, même sa propre mère. Une fois de plus, il se retrouve seul, comme il l’a toujours été.  Du moins au départ.

Jusqu’à ce qu’Autumm, la meilleure amie de la victime, décide de s’allier à lui pour découvrir la vérité. Au départ, j’y croyais moyennement, même si c’était écrit noir sur blanc sur la quatrième de couverture, parce que la jeune Autumm n’avait pas vraiment l’air d’être d’accord avec lui. Et pourtant, ils vont s’entre-aider au fil du temps. J’ai beaucoup aimé leur relation, qui semble hors du commun à première vue. Et pourtant, ils ont plus de points commun qu’il n’y parait.

Finalement, quand arrive cette fameuse vérité, je suis d’accord avec bon nombre d’avis que j’ai pu voir sur différents blogs, elle est plutôt prévisible. En réalité, depuis le départ j’avais imaginé cette fin-là, ou du moins en partie, et j’espérais (sans être sadique hein) que ce soit ça le dénouement, parce que ça aurait été logique. Pourtant, même si c’était prévisible, ça ne m’a pas dérangée du tout parce que je n’avais pas tout imaginé non plus. Et j’ai même douté à certains moments.

Ce roman, traitant d’un sujet très grave, est, je trouve, très bien écrit et montre comment se sentent les accusés, que ce soit à tort ou non, de quelque chose de si affreux. Tout en exposant également le ressenti de la victime, bien que sur un second plan. Ce genre d’affaire est toujours délicate, tout le monde semble suspect et pourtant, il n’y en a qu’un et ce n’est pas forcément celui que l’on croit.

Même si ce roman ne sera pas un coup de coeur, comme j’aurais pu le présager, il s’agit néanmoins d’une très bonne lecture. Nous aussi, on veut connaitre le dénouement aux côtés de Vic, Autumm et Callie. Et une nouvelle fois, les éditions PKJ me font du bien avec une chouette lecture.

** Avancée des challenges **

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