« Le temps met longtemps à effacer le temps… »

On met longtemps à devenir jeune... J’ai découvert ce livre grâce à Netgalley. C’est la couverture qui m’a de suite attirée car je la trouvais très jolie, tout comme le titre qui me plaisait beaucoup. Tout semblait réuni pour me plaire dans ce roman. Je remercie donc Netgalley et les éditions Michel Lafon (autre bonne raison de le lire !) pour cette lecture.

J’en attendais beaucoup avec ce livre, sans trop savoir pourquoi. J’aimais la couverture, le titre et le résumé, donc j’allais forcément aimer le livre en lui-même. C’était l’histoire de Jeanne, une femme, qui, a l’aube de la soixantaine, avait décidé de tout quitter et d’enfin vivre à Paris face à la tour Eiffel, chose dont elle avait toujours rêvé. Pour cela, elle avait décidé de prendre un colocataire, elle voulait un homme et plutôt jeune si possible. Si l’on en croit la quatrième de couverture, j’imaginais sa façon de les recruter assez drôle, nous offrant ainsi un panel de situations comiques. Oui, vraiment, j’avais mis beaucoup d’espoir dans cette lecture, et je m’attendais à adorer.

Finalement, (*roulement de tambour*), ça n’a pas vraiment été le cas… En fait, je crois que j’en attendais tellement que j’ai finalement été un peu déçue, tout simplement parce que ce n’était pas exactement comme je l’espérais. Je voulais une histoire drôle avec une femme de 60 ans à la recherche de jeunes colocataires masculins, comme nous le laissait présager le résumé, je voulais des scènes un peu cocasses, de l’humour et des bons sentiments…

Mais en fait, il n’y a rien de tout ça. Car son colocataire, elle le trouve très rapidement, presque même tout de suite. Elle ne s’amuse pas à en rencontrer des tonnes, tous plus bizarres les uns que les autres, comme je l’avais imaginé. Finalement, dans ce roman, il n’y a pas réellement d’histoire à proprement parler, c’est à dire avec une véritable intrigue. Ça ressemblait plutôt à une espèce de journal intime, celui d’une vieille dame qui une fois à la retraire raconte sa nouvelle vie de « jeunette » et réalise les rêves qu’elle n’a pas osé concrétiser avant. Finalement, il y a beaucoup de récit et assez peu de dialogues ou alors des dialogues plutôt longs et peu rythmés.

D’après l’éditeur, ce roman nous invite au voyage. Et c’est vrai, on voyage énormément puisque Jeanne, outre son déménagement de Bordeaux à Paris, part également en Afrique quelques temps pour retrouver son fils, Léo. Quant au colocataire, Paulo, il nous parle de son pays natal le Brésil. On circule entre les continents au fil des pages alors qu’au contraire, j’étais persuadée de rester scotchée à Paris, dans le nouvel appartement de Jeanne. Et pourtant, malgré les voyages, j’avais l’impression que le roman était assez lent, comme ça aurait pu être le cas d’un témoignage finalement. Néanmoins, malgré quelques petites longueurs, j’avais toujours envie de connaître la suite, d’autant que les chapitres sont assez courts, ce qui nous pousse à en lire davantage.

Je crois que le vrai problème avec ce livre, c’est le fait que mes attentes ne correspondaient pas à la réalité… Je m’attendais à quelque chose de très vivant, plein de rebondissements, de scènes drôles et en fait non… Je me suis retrouvée avec un récit assez lent, peu d’humour et encore moins de suspens, d’où ma déception. Ceci dit, je ne peux m’en prendre qu’à moi et à mon imagination débordante qui me laissait présager des choses auxquelles l’auteure, Christine Jusanx, n’avait certainement même pas songé.

Christine Jusanx signe là son premier roman, et même si j’ai été déçue, je reconnais néanmoins que les personnages étaient plutôt sympathiques, notamment Paulo, le colocataire de Jeanne, que j’ai beaucoup aimé. D’ordinaire, j’aime beaucoup le fait de pouvoir m’identifier aux personnages, là ce ne fut pas le cas. Jeanne ayant 60 ans,  son histoire, ses aspirations, ses envies ne sont tout simplement pas les mêmes que les miennes qui n’ai que 23 ans… Peut-être était-ce là également une raison pour lesquelles ce roman n’a pas su me transporter complètement.

C’est toujours compliqué et peu agréable de parler d’un livre qui nous a déçu, et pourtant c’est normal, tous les livres ne peuvent pas être des coups de cœur. Malgré tout, ce n’est jamais simple de décrire ses déceptions, sans pour autant dégoûter les autres du roman, chose que je ne veux absolument pas faire, car chacun à ses propres goûts et ses attentes en termes de lectures, il en faut pour tout le monde. Celui-ci n’était pas fait pour moi, même si je ne l’ai pas non plus détesté, loin de là, mais ça ne veut pas dire qu’il n’est pas fait pour vous. 

Alors finalement, tout ce que je peux vous recommander, c’est de tester à votre tour pour vous faire votre propre avis. Vous pourrez retrouver ce roman dès demain, jeudi 8 juin dans les librairies et au moins maintenant vous savez un peu mieux à quoi vous attendre réellement, contrairement à moi…

 

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